• 4


    votre commentaire
  • 3


    votre commentaire
  •     




     



        (  Première partie )

         La nuit avait envahi l'ensemble du territoire du jour qui s'est embusqué, en attendant, le moment propice pour jeter sa contre- attaque. En effet, l'obscurité régnait d'une main de fer sur cette ville, réputée dans tout le pays, d'être le fief de la criminalité, de la magouille, le secteur d'influence des parrains de la mafia au niveau de tous les domaines.
         Ereinté par la dure journée de travail que je viens de passer, je rentre chez-moi avec une seule image dans le ciboulot : mon plumard chéri. En pénétrant, mon appartement me parait lugubre, déprimant ; surtout après le départ de celle qui l'emplissait de béatitude. Ma femme ne pouvait plus supporter les longues nuits d'attente, avec une boule dans sa gorge, guettant à tout moment la sonnerie du téléphone et une voix annonçant le pire. 
         A peine ai-je posé la tête sur mon oreiller que mon mobile retentit. Pourquoi n'ai-je pas pensé à éteindre ce maudit appareil avant de me coucher ?
         - Inspecteur Madi, il faut que tu rappliques illico au deuxième arrondissement devant le café Cow-boy. On vient de trouver Mouh la flèche. C'était la voix rauque du commissaire Chérif. Il coupe sans attendre ma réponse, cet arrogant me pose le combiné sur la tranche. Il m'énerve à la fin ce pistonné à la noix et qui se prend pour le commissaire Moulin. Un de ces jours je lui dirais ses quatre vérités pour lui clouer le bec.
         Je remonte donc dans mon tacot et j'exécute les ordres du chef comme un doux agneau me rendant tout droit vers le lieu indiqué.
         Les rues sont désertes, personne n'ose se montrer la nuit, depuis que le président avait décrété le couvre-feu suite à l'accroissement effrayant de la criminalité.
         En arrivant sur les lieux qui grouillent de policiers, j'ai compris que ce n'est pas Mouh qu'on a trouvé mais son cadavre. Le médecin légiste m'accueille avec un sourire discret aux lèvres.
           -
    On l'a buté cette canaille, la balle est allée se nicher dans sa tête. La mort remonte à trois jours environ.
           - 
    Qui l'a découvert ? demandé-je.
           -
     Un clodo qui l'a dégoté dans une poubelle publique. 
          J'avance alors en direction du corps, qui se trouve au cœur d'un cul-de-sac. Une forte odeur de putréfaction emplissait l'air, la respiration  est quasiment impossible. Je cherche dans la poche de ma vieille veste en coutil et j'en sors un chiffon dont je me servais généralement pour astiquer mes chaussures. Je couvre avec cette saleté mon nez et je m'engouffre dans l'obscure ruelle jusqu'à ce que j'arrive devant le macchabée qui est maintenant couvert avec un sac en plastique. Mon  adjoint Farès s'approche de moi en dissimulant son nez avec un mouchoir en papier.
          - 
    C'était notre unique témoin signale-t-il. Qu'est-ce qu'on va faire maintenant ?
        La puanteur de ce lieu où s'entremêlent des odeurs nauséabondes, putrides emprisonnées dans cette ruelle  enrayent mon cerveau qui ne peut plus réfléchir à quoi que ce soit.
          - Suis-moi ordonné-je à Farès. On s'éloigne de ce lieu empesté.
                                                                                                    ...A suivre
    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    1 commentaire

  • votre commentaire
  •     





       L'île...



    ( Première partie )


         Après sa dernière péripétie, les aventures du docteur Alex Dreamond continuaient.

          Depuis des jours et des jours, l'embarcation du docteur était devenue l'esclave des vagues qui la dérivaient au cœur de cette mer imprévisible, si étrange et pleine de surprise. Il n'y avait plus d'eau, plus de vivres. Alex gisait là comme un cadavre, il avait accepté le sort qui l'attendait. La mort ne lui faisait plus peur, au contraire, en ce moment il la désirait, paraissait même l'inviter pour en finir ; il n'en pouvait plus. Le défilé ininterrompu de sa vie accroissait sa résignation.
          Subitement, une odeur différente vint chatouiller ses narines, une odeur exquise, familière, pas celle de la mer, salée, répugnante et sentant le poisson. Cette nouvelle émanation lui redonna courage, il fit un incroyable effort pour se hisser sur le bord de son embarcation.
          -
    Oh ! Mais quel spectacle !!! S'exclama-t-il.
         Effectivement, la couleur de la mer, le bleu d'azur a disparu. Le  marron a pris sa place. Une mer de couleur marron, mais c'était fabuleux. L'odeur devint de plus en plus persistante, plus familière à son nez.
          - 
    Une odeur de chocolat ? pensa-t-il . Non, non c'est inadmissible.
         Alors pour satisfaire sa curiosité, il tendit lentement son bras vers cette eau mystérieuse, remplit sa paume et en goûta le contenu avec précaution.
    Une grande joie éclaircit ses traits fatigués par le long voyage qu'il venait de faire.
          - 
    C'est du chocolat, c'est du chocolat, cria le docteur tout surpris.
          Prenant un récipient, il avala, avala, et avala des gorgées et des gorgées de ce délicieux chocolat, de ce pur chocolat. Pour découvrir enfin, une autre surprise qui se pointa devant lui, au loin à l'horizon. Il ne rêvait pas. Il  frotta longuement ses yeux ; c'était bel et bien une île, une vraie île et pas une illusion comme les centaines de fois où il crut apercevoir ce lieu de délivrance.
          - Hourra, je suis sauvé, hourra !
           Ne se doutant pas que son étonnement ne faisait que commencer,  le docteur Dreamond, pagaya avec toutes ses forces pour rallier la terre.
          En s'approchant, un paysage, rayonnant, se manifestait petit à petit devant lui. Il  avait quelque chose de singulier, à part qui le distinguait aux autres paysages qu'il avait déjà vus lors de ses aventures.  Les couleurs dans cet endroit étaient vives, éclatantes; le docteur songeait qu'il allait entrer dans un dessin animé.
          Après un effort intense, Alex Dreamond  mit enfin les pieds sur le sable fin de cette magnifique plage.
         -
    Quoi ? Un sable blanc !!!
          En effet, la couleur de cette plage était blanche comme la neige. Il ne tarda pas à découvrir que c'était du sucre très fin.
         L'odeur qui s'exhalait dans l'air frais de cette île lui semblait un mélange de fraise, de vanille, de menthe...
         -
    C'est sûrement un rêve. Je suis en train de rêver, pensa Dreamond.
     







    2 commentaires